Octobre 1997 - Numéro 3. Bimestriel. Ne paraît pas en juillet et août.
Périodique de l'Université de Houte-si-Plou, ASBL.

Editorial

Qui est le spectateur? Etymologiquement, c'est le témoin d'un événement, la personne qui regarde ce qui se passe. Qu'est-ce qu'un journaliste? Par définition, c'est celui qui travaille pour un journal. Et, finalement, quelle est l'activité d'un journal? La relation (quotidienne) des événements. N'y voyez-vous pas un paradoxe? L'omnipuissance médiatique l'a induit, vous auriez raison de penser qu'il n'était pas présent à l'origine, avant qu'audimat et parts de marchés ne deviennent une logique à part entière. Voyons donc quel est ce paradoxe.
Chacun a une sensibilité qui lui est propre, lui faisant percevoir la réalité sous son propre modèle cognitif. Chacun a donc «sa» vérité. Le problème est que certains veulent à tout prix inventer cette réalité, pour des motifs dont nous ne débattrons pas présentement. Cependant, celui qui est spectateur de lui-même, l'acteur qu'il est, et de ce qu'il vient d'accomplir a pour but final d'être son propre narrateur. Certains articles mériteraient, à mon humble avis, le titre glorifiant de «Autobiographie du reporter Untel, baroudeur et aventurier intrépide, galvaudeur de scoop» plutôt que «Les derniers faits et gestes de la vie quotidienne de M.Machin, célébrité». Je me livre ici à une analyse de la réalité, mais je n'ai pas créé celle-ci, même si d'autres la perçoivent différemment. Le danger est que personne n'est à l'abri de la manipulation d'idées, de transformation de la réalité. C'est un problème pour les historiens que de distinguer connaissance historique de réalité historique. Mais si certains usent de ce procédé sciemment, c'est consciemment que chacun d'entre nous devrait agir. Ne se fiant pas à l'information brute, mais gardant les yeux grand ouverts - même si cela pique - pour tenter de trouver sa vérité par rapport à un fait qui nous est étranger. La remise en question(s) vaut bien mieux que la plus sûre des affirmations...
Cyril Briquet

Le mot du trésorier

Que le temps passe vite! Nous entrons, à grands pas, dans le 3ème cycle de nos conférences. Que de chemin parcouru depuis l'installation de notre espace de réflexion démocratique. Que de travail, que d'idées, que de concepts ont été développés par notre équipe durant ces deux années! En ce qui concerne le volet financier, il y a lieu de l'analyser comme suit:

• Du point de vue comptable, la 1ère année académique doit être considérée comme une période d'installation, ayant généré de nombreux frais, auxquels sont venus s'ajouter les frais de fonctionnement. Il est donc normal que le total de ces frais dépasse les bonis dégagés par l'ensemble des conférences.
• Quant à la 2ème année académique, même si les frais de fonctionnement sont restés élevés, on constate un équilibre entre les recettes et les dépenses.

En ce qui concerne l'avenir, nous souhaitons évidemment augmenter encore la notoriété de notre Université, toucher un plus vaste public, développer nos activités et publications. Cependant, l'équilibre actuel frais/recettes deviendra de plus en plus précaire. En effet, les frais de fonctionnement seront plus élevés, sans pour autant bénéficier d'un retour immédiat au niveau des recettes. Le rayonnement de l'Université de Houte-si-Plou est à ce prix. Il faut donc que nous cherchions, ensemble, différentes formules permettant d'accroître son actif global.
Comment concevoir et fortifier les budgets futurs?
Grâce à une carte de soutien, l'installation d'une fondation Université de Houte-si-Plou, à une prospection suivie auprès d'annonceurs passifs. Vos idées à ce sujet sont évidemment les bienvenues (soit par écrit, soit lors des prochaines conférences). Nous avons besoin de votre support à tous les niveaux, y compris financier, pour assurer la pérennité de notre Université!

Les articles

• Invitation à la conférence inaugurale de l'année académique 1997-1998.
• Promotion de notre site internet.