Mars 2008 - Numéro 48. Bimestriel. Ne paraît pas en juillet et août.
Périodique de l'Université de Houte-si-Plou, ASBL.
Mai 68 a été un séisme social d'une ampleur qu'on n'imaginait certainement pas à ce moment-là, touchant de nombreux domaines de la vie des gens, et pas seulement en France.
Des modifications profondes sont intervenues, pas nécessairement rapidement. Dans les mois et les années qui ont suivi, la façon de penser, de voir les choses, d'imaginer le sens de sa vie a évolué voire explosé. 40 ans après les événements, l'Université de Houte-si-Plou tente, dans un cycle de conférences-débat, de cerner ce phénomène et ses conséquences. En mai 68, tout est parti de l'école, de l'université en l'occurrence. Depuis lors, les méthodes éducatives ont bien changé, à tous les niveaux, du fondamental au secondaire et même dans les Hautes écoles et à l'université. Cependant, beaucoup pensent que l'enseignement en Communauté française n'est pas particulièrement efficace. Le goût de l'effort et de la persévérance ne sont pas les qualités dominantes chez nos élèves et nos étudiants. Après une épreuve ratée, il n'est pas rare qu'ils réclament une 2e chance, une 3e chance, une 4e chance... Sorte de syndrome du game over issu des jeux vidéo où, la partie étant perdue, il est possible de réclamer à l'ordinateur ou au game boy la remise à zéro et une nouvelle partie. L'école n'a plus guère d'attrait à leurs yeux. L'absentéisme scolaire et la violence gagnent du terrain. La jeunesse est déboussolée. Un des slogans de l'époque était « sous les pavés, la plage ». Serait-ce devenu maintenant « sous les pavés, l'enfer »? Où sont les responsabilités? La société génère-t-elle l'école qu'elle mérite? Les méthodes de l'école sont-elles adaptées? Forme-t-on bien de futurs citoyens responsables armés du savoir nécessaire à l'accomplissement du métier que chacun choisira? Faudrait-il faire preuve de davantage de rigueur, de fermeté et d'exigences vis-à-vis des élèves ou, au contraire, faut-il être plus souple et éviter d'imposer discipline et matières, l'élève sachant ce qui est bon pour lui? En quelque sorte, la carotte ou le bâton? Vous avez certainement un avis sur la question. Venez nous en faire part et participer au débat.
Robert Briquet, Président