Novembre 2013 - Numéro 72. Bimestriel. Ne paraît pas en juillet et août.
Périodique de l'Université de Houte-si-Plou, ASBL.
Le billet du président
Indignons-nous. Engageons-nous, Revendiquons. Manifestons. Réclamons. Exigeons...
Partout, nous voyons des groupes de citoyens porter une demande, une exigence ou seulement tenter de faire émerger une prise de conscience. Principalement pour que les pouvoirs publics prennent des dispositions allant dans le sens réclamé par les manifestants.
La vie est-elle de moins en moins satisfaisante pour la plupart d'entre nous qu'il faille la modifier tous azimuts ?
Les moyens traditionnels pour faire ou changer les lois (représentation parlementaire, conseils d'élus) sont-ils en panne ?
Pourtant, les revendications ont toujours existé.
Mais leur nombre, leur fréquence, leur virulence interpellent.
Les systèmes démocratiques s'étendant à toutes les régions du monde à une vitesse jamais atteinte dans l'histoire (dislocation du bloc de l'Est, printemps arabes, renversements des dictatures...), beaucoup de citoyens prennent conscience qu'ils ont (ou prennent) le droit et aussi la possibilité d'interpeller les décideurs politiques pour infléchir les décisions dans le sens souhaité.
Il n'est pas un domaine qui soit épargné par ces revendications : accès à l'eau pour tous les habitants de la planète, droit à l'IVG, reconnaissance de la liberté individuelle quant à l'orientation sexuelle, régulation du système bancaire et financier, droit au travail, aménagement des fins de vie, protestations contre l'intolérance, exigences de meilleures conditions de vie, contre l'implantation d'éoliennes...La liste est infinie.
Tous les aspects de la vie sociale sont concernés.
Les moyens mis en œuvre pour défendre la « cause » sont aussi divers que créatifs, des plus violents aux plus respectueux des lois : cortèges, chaînes humaines, campements, slogans peints sur des seins nus, enchaînements à des grilles, travail sur le terrain au plus près des gens, recherches, constitution de dossier et travail d'influence auprès des décideurs...La aussi la panoplie est impressionnante.
Chaque jour nous amène son lot de manifestations ici, chez nous, ou ailleurs.
Parfois seulement avec une poignée de manifestants, parfois des marées humaines, et souvent avec pas uniquement des jeunes.
Le citoyen est-il plus engagé actuellement qu'avant ? Plus révolté ?
Tout le monde s'engage-t-il un tant soit peu pour une cause? Ou est-ce une minorité, pour se donner bonne conscience ou mû par la réelle volonté de faire évoluer les choses ?
S'agit-il d'un phénomène qui indique que chacun veut, pour soi, un meilleur sort. Ou au contraire que chacun veut pour tous, une amélioration des conditions de vie ou simplement est-ce aussi un besoin de considération ? Être reconnu et respecté comme citoyen ?
Venez donner votre avis.
Robert BRIQUET