Novembre 2016 - Numéro 82. Bimestriel. Ne paraît pas en juillet et août.
Périodique de l'Université de Houte-si-Plou, ASBL.
Le billet du recteur (1/2)
« Je suis Calixto SUAREZ VILLAFAÑE, indigène Arhuaco de la Sierra Nevada, au nord de la Colombie. Je suis né au sommet d'une montagne. A ma naissance j'avais des problèmes de santé et ma mère pensait « que je n'avais pas de futur ». Elle me laissa entre les mains de ma grand-mère qui était une masseuse hors pair et qui régla mes problèmes physiques.
Jeune, j'ai commencé ma formation avec les anciens. Les anciens me parlaient des êtres vivants, de la nature et de ces points sacrés que nous appelons « points d'énergie ». J'ai compris qu'un point était relié à tous les autres et que les points qui sont sacrés ici, sont en connexion avec d'autres points de la planète. J'ai compris que tous les points sacrés font partie d'un réseau qui est connecté avec l'univers. Après cela, j'ai réfléchi au pourquoi. »
Calixto Suarez est un Mamo, un leader de ces peuples indigènes colombiens dont la mission est de maintenir l'équilibre spirituel du monde. Le Mamo, harmonisateur et conseiller, est de passage en Belgique, et notamment à Neupré, pour partager ses connaissances sur la philosophie et sur l'interprétation des phénomènes qui se produisent en nous et autour de nous.
Complémentairement à cette démarche de partage, les Mamos se sont organisés en un mouvement politique pour défendre leurs droits ! Ils s'opposent farouchement aux mégas projets de développement économique des grands propriétaires terriens, tels les barrages hydroélectriques qui interfèrent dans le cycle naturel des eaux de la Sierra Nevada et qui menacent les cultures et les moyens de subsistance des Indiens.
Comprendre la démarche harmonisatrice de ces peuples sud-américains et, éventuellement, lutter avec eux contre l'exploitation des richesses naturelles, c'est ce que l'Université de Houte-Si-Plou vous invite à faire dans cette conférence-rencontre exceptionnelle avec Calixto SUAREZ VILLAFAÑE.
Benoît HONS
Le billet du recteur (2/2)
« En cette année de grâce 1016, en ce lieu bien fréquenté du Pays des Condruzes et sous la protection du Très Haut, je procède à l'ordalie d'une créature qui, je le pense, je le sens, je le dis, sert Satan, l'ange déchu.
J'accuse la nommée Bethshaa Pope née, prêtant-on, en l'an de grâce 999 ! J'accuse Bethshaa Pope, d'avoir inversé sa date de naissance et d'avoir véritablement débuté sa malfaisante existence en 666, sous le chiffre de la Bête comme l'indique « L'Apocalypse de Jean, Chapitre 13 verset 18 ».
J'accuse Bethshaa Pope de répandre, aux Pays des Condruzes, malheurs, abominations, catastrophes. Je prétends que Bethshaa Pope est sous l'influence de la Bête et je m'engage à vous le démontrer séance tenante.
Je procède devant vous à l'ordalie d'une créature qui, et que je sois damné si je me trompe, est la servante de l'ange noir. Ce procès est guidé par l'excellent Malleus Maleficarum, encore appelé Marteau des sorcières. Ce procès se tient juste après que le tourmenteur diplômé a accompli excellemment son œuvre de questionnement.
Oyez, Oyez braves gens ! Écoutez le récit des faits ! »
En publiant l'ouvrage « Et pardonnez-nous nos offenses » (Le Livre en papier, 2015), Charles GRECO répond à plusieurs questions : A partir de quel moment, dans l'histoire européenne, s'est-on attaqué à la sorcellerie et pourquoi ? Est-ce que la sorcellerie est assimilable à l'hérésie de la foi catholique ? Sur quelles bases juridiques les magistrats des 16 et 17èmes siècles ont-ils poursuivi des hommes et (surtout) des femmes pour sorcellerie ? S'il y a eu des accusateurs, y a-t-il eu aussi des défenseurs de cette cause ?
Invité par l'Université de Houte-si-Plou, Charles GRECO va dépeindre la situation géo-politique et sociale qui a conduit à la chasse aux sorcières en Principauté de Liège.
Benoît HONS